Le soleil est de retour. Oubliés les frimas de ces derniers jours ! Même le vent s'est calmé.
Avec ce beau temps, notre quête des sites historiques se poursuit avec grand plaisir. Notre curiosité est aiguisée, il est vrai que l'Histoire du Péloponnèse est riche en évènements passés qui nous parlent. Les périodes historiques que nous vous proposons aujourd'hui s'étalent sur 2000 ans.
|
Les nuits sont fraîches avec des températures proches de 0°C. Normal c'est l'hiver et les montagnes du Péloponnèse dépassent les 3000 m. Heureusement le soleil nous requinque et nous donne envie de bouger. Après la matinée que nous avions consacrée à Mistra (Voir l'article précédent) nous allons vers Nauplie.
|
|
Arrivés à Nauplie en fin de journée, nous profitons du coucher de soleil sur le golf Argolique.
|
|
La forteresse Palamidi domine Nauplie. Nous la visiterons demain.
|
|
970 marches permettent d'atteindre la forteresse Palamidi qui culmine à 286 mètres d'altitude. Les genoux de Josée refusant une telle épreuve, seul Jean-Robert se lance dans l'ascension au petit matin.
|
|
La forteresse Palamidi doit son nom au mythique Palamède fils de Nauplios et de Clymène.
Toujours d'après la mythologie grecque, Palamède est l’inventeur du jeu d’échecs, de l’arithmétique, de l'ordre de bataille, des lois écrites, des mesures et des poids, des jeux de dés, des lettres et des chiffres. Si vous avez oublié certaines divinités de la mythologie grecque, ce lien peut vous rafraîchir la mémoire.
Anecdote racontée par Jean-Robert : « Après ½ heure d'une épuisante ascension, abruti par le comptage des marches, je découvre la guérite d'entrée du château où une charmante caissière me réclame 4 euros. Surpris par la présence aussi matinale de cette dame je lui demande si sa prise de poste n'est pas trop pénible avec toutes ces marches à gravir quotidiennement. Et là, elle me dit venir en voiture ! Devant mon air ébahi elle me signale, avec un sourire que je qualifierais de narquois, que le parking se situe à une autre entrée proche de celle-ci. ».
Vue sur la presqu'île d’Acronauplie où s'abrite la ville de Nauplie.
|
|
Nauplie - Le Bourdzi
|
|
La forteresse Bourdzi est un fort militaire construit au milieu de la rade de Nauplie par les Vénitiens au XVe siècle. Ce drôle de nom vient du turc burc venant lui-même de l'arabe bordj (fortin).
|
|
Dans les rues de Nauplie.
|
|
La ville historique de Nauplie est un centre touristique certainement très fréquenté en été.
|
|
En passant devant l'église « La Frangoklissia », le Père Richard nous invite à pénétrer dans le sanctuaire. Nous apprenons que c'est la seule église catholique romaine de tout le Péloponnèse. Père Richard nous explique la présence des drapeaux encadrant celui de la Grèce. A gauche, le drapeau polonais car lui-même est originaire de ce pays, à droite la bannière de la France en hommage à …
|
|
… l'« Expédition de Morée », intervention terrestre de l’armée française dans le Péloponnèse entre 1828 et 1833, lors de la guerre d'indépendance grecque, afin de libérer la région des forces d'occupation turco-égyptiennes. 1500 Français périrent lors de cette expédition parmi lesquels le neveu de Napoléon Bonaparte, Paul Bonaparte, mort à Nauplie en 1827 à l'âge de 18 ans (après s'être blessé en manipulant son arme !).
|
|
Tirynthe est une ancienne cité mycénienne qui date de la fin de l'âge du bronze, au XIIIe siècle av J‑C.
|
|
Le mur cyclopéen est un mode de construction primitif, constitué de grosses pierres équarries ou non, agencées ou simplement entassées de manière à former un mur défensif.
Les remparts de Tirynthe sont un bel exemple de murs cyclopéens. La mythologie attribue la construction de ces murs aux Cyclopes seuls capables de manipuler de si lourdes pierres.
|
|
L'impressionnante épaisseur des murs de la cité de Tirynthe.
|
|
Au cours du IIe millénaire av J‑C, Mycènes forme, avec les cités voisines, la civilisation appelée « mycénienne » par les historiens. Son apogée se situe entre les XIVe et XIIIe siècles av J‑C. Sans raison connue, cette civilisation prend fin au début du XIe siècle av J‑C.
|
|
La porte emblématique » des Lionnes » constitue l'entrée principale de la citadelle de Mycènes. Elle est formée d'un énorme linteau surmonté d'un triangle sculpté représentant deux lionnes dressées de part et d'autre d'une colonne à chapiteau. Il s'agit de l'unique sculpture monumentale conservée de la civilisation mycénienne. L'ensemble est daté de -1250.
Photo obligatoire lors de la visite de ce site antique. Comme vous pouvez le voir, les touristes se bousculent pour prendre cette photo souvenir.
|
|
De nombreuses sépultures royales ont été découvertes à l'intérieur de deux cercles situés dans l'acropole. Les tombes recélaient un riche matériel funéraire qui fit le bonheur des archéologues. Le fameux masque d'Agamemnon (voir plus loin) fut découvert ici.
|
|
La poterne nord (l'entrée de service ?).
Il est à noter que les Grecs ne maitrisaient pas la voûte. Cette technique de construction ainsi que le dôme ne furent inventés qu'au début du 1er siècle de notre ère par les Romains. Les architectes grecs se contentaient de poser des linteaux horizontaux dont la longueur est forcément limitée, ce qui explique les nombreuses colonnes des temples. Cette remarque s'applique également aux sites antiques d'Asie et d'Amérique.
|
|
Comme à Tirynthe, des murs cyclopéens servent de rempart à la cité de Mycènes.
|
|
Persée, un héros de la mythologie grecque, aurait fondé Mycènes. La rumeur dit qu'Il aurait demandé alors à ses potes les Cyclopes, des géants dotés d'une force surhumaine de construire des murailles bien solides. Par la suite, pour les Grecs de l'époque classique (qui devaient être moins costauds que leurs ancêtres) les énormes blocs de pierre utilisés ne pouvaient avoir été assemblés que par ces géants, d'où leur nom de murs cyclopéens.
|
|
Une des neuf grandes tombes à coupole découvertes à l'extérieur de l'enceinte. Celle-ci faisait 15 mètres de haut avant l'effondrement de la coupole.
|
|
Le fameux masque d'or dit « d'Agamemnon » (XVIe siècle av J‑C) dont une réplique est présente dans le beau musée.
|
|
Figurine du XIIe siècle av J‑C.
|
|
Un vase grec comme on les aime datant du VIIe siècle av J‑C.
|
|
La tombe dite « Trésor d'Atrée » est accessible par un corridor de 36 m de long. L'entrée est surmontée d'un énorme linteau mesurant 9,50 × 1,20 m et pesant plus de 120 tonnes. Haute de 14 mètres, la coupole de cette chambre funéraire fut construite selon la technique de l'encorbellement (ce n'est pas une voûte cintrée).
|